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Je suis solastalgique mais je me soigne

Mutation d'un paysage

Connaissez-vous la « Ronde annuelle des marteaux-piqueurs ou La mutation d’un paysage » ?

Ce sont 7 tableaux colorés (voir l'extrait ci-dessus) de l’artiste suisse Jörg Müller : un paysage peint depuis le même point de vue, qui se transforme, en une vingtaine d’années, du hameau entouré de prairies, où les vaches paissent et les enfants s’ébattent, à la ville neuve scindée en deux parties par l’autoroute.

Ces tableaux ont été peints entre 1953 et 1972, et, dans le dernier, il y a encore quelques parcelles vertes, mais on se doute qu’aujourd'hui elles n’existent plus.

Certes, le temps passe, et le monde bouge…

Mais qu’en est-il des destructions ? Pourquoi l’empreinte de l’Homme sur son environnement est-elle si destructrice ?

Est-ce une fatalité ? Ou puis-je garder l’espoir que nous réussirons à vaincre ce mouvement irréversible et menaçant ?

La solastalgie est la souffrance provoquée par les destructions de l'environnement

Comme moi, des centaines de milliers de femmes et d’hommes sont interloqués par les destructions massives que notre espèce afflige à la nature.

Petit à petit, dans nos consciences qui s’éveillent, nous devons admettre que les activités humaines sont engagées dans un mouvement ravageur tel, qu’il menace de déclencher notre extinction.

Et il n’y a pas qu’à l’extérieur que la nature souffre. Nos corps sont, eux aussi, malmenés.

  • Dans l’alimentation d’aujourd’hui, difficile d’échapper à des produits chimiques toxiques, ou des microplastiques, qui nous empoisonnent un peu chaque jour.
  • Dans l’air que nous respirons (12 000 litres d’air par jour), il y a des particules fines également toxiques.
  • Dans l’eau que nous buvons, et avec laquelle nous nous lavons, il y a aussi des microplastiques, de la javel, des résidus chimiques

Bref, si je pense à cette pollution infernale, de la nature et de ma nature, il y a de quoi m’alarmer.

La solastalgie, ce n'est pas de la nostalgie

Je ne suis pas spécialement nostalgique du temps passé, mais mes émotions se rapprochent tout de même de ce sentiment : où est le monde où je pourrais vivre en équilibre, en pleine santé, en harmonie avec la nature ?

C'est cette impression de perte, et la souffrance qui en découle, que l'on nomme la solastalgie.

J'ai entendu parler d'éco-anxiété, puis de solastalgie, bien longtemps après avoir commencé à en souffrir. C'est Charline Schmerber, une jeune thérapeute, autrice du site solastalgie.fr, qui a mis ces mots sur mon mal. Elle distingue les deux termes :

l'éco-anxiété (ou écoanxiété) correspond au fait d'anticiper le pire dans l'avenir. D'où une anxiété plus ou moins aiguë. Selon le degré de l'inquiétude, cette souffrance peut aller jusqu'à l'arrêt de tout projet, et la dépression profonde.

la solastalgie surgit quand on constate les dégâts que la société humaine entraîne sur la nature et les écosystèmes. La tristesse peut être très aiguë, et aller jusqu'à la dépression.

La solastalgie, c'est normal

Charline Schmerber a un message rassurant : ressentir de l'éco-anxiété ou de la solastalgie, c'est normal.

L'ampleur des crises environnementales contemporaines ne peut pas passer inaperçue. Ceux qui l'ignorent encore, ou qui ne se sentent pas concernés, ou qui n'en souffrent pas, toutes ces personnes qui semblent encore être majoritaires dans la population, ne pourront sans doute pas échapper, à l'avenir, à cette prise de conscience.

Ceux qui en souffrent déjà sont donc les personnes les plus sensibles à l'environnement. Ce sont, en quelque sorte, les surdoués de l'écologie ☺️

Sortir de la solastalgie

Pour réagir contre ma souffrance, et la soigner, j'ai décidé d'inviter l'écologie dans ma vie.

Au début, ce n'était qu'un souhait. Car sortir du mode de vie qui est le mien depuis l'enfance n'est pas une mince affaire. Le cerveau humain déteste le changement : c'est trop d'énergie perdue.

En réalité, avant les actes, c'est dans la tête que le changement écologique doit se faire une place.

J'ai décidé de raconter tout ce cheminement dans ce blog. En prenant cet engagement devant vous, je suis mieux armée contre le découragement.

J'espère aussi (pourquoi pas ?) vous aider. Et peut-être même vous accompagner dans votre propre parcours écologique.

Comme le dit très bien le proverbe Africain : Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.

Voici quelques unes des nouvelles priorités que je me suis données.

  • Accepter mon époque, qui est celle du dérèglement du climat ( et d'ailleurs, est-on sûr que c'était mieux avant ?).
  • Trouver une nouvelle joie de vivre et retrouver des raisons d'être optimiste.
  • Réduire mes besoins matériels (et pouvoir travailler moins).
  • Satisfaire tous mes besoins d'échanges, d'amour, d'amitié (expérimenter l'écologie relationnelle, et progresser).
  • Être un exemple (écologique) dans la mesure du possible. Chercher à convaincre par mes actes plutôt que mes discours.
  • Augmenter mes aptitudes contemplatives, et me re-lier au Vivant.
  • Investir mon présent, plutôt que mon argent.
  • Lâcher prise.
  • Me concentrer sur mon propre pouvoir d'action.

C’est une aventure au quotidien dont je témoigne, auprès de vous, dans ce blog.

Engagez-vous avec moi contre votre solastalgie !

Avez-vous un avis sur ma démarche ?

Dites-le moi dans un petit commentaire ci-dessous...

Avec toute ma reconnaissance, et dans le plaisir de vous lire.

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Si vous voulez aller plus loin, lisez l'article sur le Parcours des Inspiré.e.s !