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Comment résister au sentiment d'impuissance

Est-il possible de changer sans croire que ça produira un résultat positif ...?

J'entends de plus en plus souvent qu'il ne sert à rien de se fatiguer à devenir plus écologique dans notre vie de tous les jours.

D'abord parce que ce serait anecdotique. Ensuite parce que tout serait déjà foutu.

Quand j'écoute mes lecteurs parler de l'écologie dans leur quotidien, le sentiment d'impuissance est l'obstacle au changement le plus déterminant.

Le sentiment d'impuissance est un obstacle au changement

C'est un constat un peu désarmant, pour moi, qui souhaite avant tout faciliter un changement écologique qui soit respectueux de soi-même.

Voir le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein, c'est dommage.

Car n'oublions pas qu'il existe, aujourd'hui, une foultitude de gens et d'organismes qui travaillent sur la question climatique essentielle : "Comment inverser la courbe du réchauffement avant qu'elle dépasse les +2 °C, et le cycle d'emballement funeste des catastrophes qui rendraient très compliquée la vie des Humains sur Terre ?"

Tous ces gens n'abandonnent pas le défi climatique, et ils ont des solutions à proposer.

Ils ont besoin de notre confiance pour être entendus.

Ils ont aussi besoin de nous pour les aider à développer certaines de ces solutions.

Allons-nous rester dans les gradins à les regarder jouer de loin ? Ou déciderons-nous de descendre sur le terrain pour participer au match ?

Retrouver l'espoir pour agir

Concrètement, chacun sait aujourd'hui ce qu'il pourrait faire de mieux pour une vie plus écologique.

Mais si l'espoir n'y est pas, difficile de se mobiliser, et plus encore dans la durée.

Ce que je propose aujourd'hui, c'est de nous tourner résolument vers le verre à moitié rempli. Celui de la connaissance, qui avance, de la prise de conscience, qui progresse, des convictions, qui s'expriment.

Je crois que l'espoir, c'est un état d'esprit. Si je l'adopte, il donnera du sens à ce que je ferai.

Cet enjeu est tel, qu'il vaudrait mieux ne pas le laisser au hasard.

Pour adopter l'écologie avec espoir, nous pouvons nous demander quelle est notre vision de la vie idéale.

Une vie écologique idéale, ce serait quoi, exactement, pour moi ?

Et ma vie actuelle, s'en rapproche-t-elle ? Ou s'en éloigne-t-elle ?

Faire le point.

Avec tout ce que je fais déjà. (Yes !)

Et tout ce que je ne fais pas. Ou pas encore.

Et je me demande comment faire pour aller un peu plus loin, comment me rapprocher de mon idéal.

Le sentiment d'impuissance, en fait, dépend du but que nous nous donnons. Attendre que le monde change est une chimère qui conduit au désespoir. Sauver la Planète est un objectif bien présomptueux, du moins quand on n'en a pas les moyens. Laissons ce but aux spécialistes, aux scientifiques, aux politiques, et aux cadres dirigeants, qui ont d'ailleurs, chacun à leur niveau, une zone de responsabilité limitée, tout comme chacun de nous.

Mais participer au changement, voilà un objectif réaliste dont nous pouvons nous féliciter ! Il s'agit de rester dans notre zone de responsabilité et d'impact, celle dans laquelle nous pouvons vivre un peu autrement, pour que cet autrement aille dans le bon sens.

Nous rapprocher de notre vie écologique idéale, c'est un noble objectif. Un objectif atteignable.

Un objectif qui n'est pas vain, puisqu'il peut apporter : un challenge, un cap, un but, des réussites, de la fierté, pas de regret, moins de pensées négatives, du sens, des valeurs, de la conscience de soi, de la confiance en soi...

... de l'espoir !

Se rapprocher de son idéal

Nous rapprocher d'un idéal, quel qu'il soit, donne du sens à notre existence.

Et si vous preniez un petit carnet pour faire le point sur votre vision d'une vie écologique idéale ?

C'est le meilleur point de départ pour s'en approcher.